Connaissez-vous le globish ? C’est un anglais simplifié, condensé et épuré, plus facile à apprendre. C’est en quelque sorte le « minimum syndical » de l’anglais à connaitre absolument, pour se débrouiller au quotidien, au travail, et se faire comprendre des anglophones mais également des non-natifs, que vous ayez suivi une formation en anglais professionnel ou non. Ce terme a d’ailleurs été inventé par Jean-Paul Nerrière, vice-président d’IBM Europe puis d’IBM USA. Découvrons le globish ensemble !

Le Globish, avantage pour la communication internationale

Découvrir le livre « Parlez globish »

Je viens de finir un livre que j’ai trouvé passionnant : « Don’t speak English, Parlez globish ® » de Jean-Paul Nerrière :

Don't speak english, parlez globish

« Don’t speak english, Parlez globish » de Jean-Paul Nerrière aux Editions EYROLLES

Remarque : le lien présenté ici est un lien affilié. L’achat de ce livre par l’intermédiaire de ce lien ne vous reviendra pas plus cher, mais une petite commission sera versée à l’association Verdamillo dont je fais partie. L’association Verdamilio promeut entre autres la solidarité, l’éducation, l’environnement et le développement durable.

Jean-Paul Nerrière, auteur du livre sur le globishL’auteur, diplômé de l’école Centrale de Paris, puis commissaire de la marine a fait une brillante carrière dans l’industrie. Il a été successivement vice-président d’IBM Europe puis d’IBM USA. Autant vous dire qu’il a eu le temps, au cours de sa carrière, d’améliorer sa communication à l’internationale.

Le terme globish® est une marque déposée. J’espère que je peux quand même en parler, car j’ai beaucoup apprécié ce livre (l’auteur prêche pour la diffusion du globish dans le monde, donc je ne comprends pas pourquoi il a voulu déposer le terme globish, c’est assurément un frein à sa diffusion) !

Le livre fait 287 pages, et se lit très facilement. Il est écrit dans un très bon français, avec un vocabulaire soigneusement choisi. Il est aussi truffé d’anecdotes personnelles ou historiques très intéressantes.

J’aimerais donc vous parler un peu de ce livre, car notre méthode s’inspire de certains principes énoncés dans ce livre.
Voici donc un petit résumé du livre (en 3 parties), qui je l’espère vous donnera envie d’en savoir plus et de l’acheter. 

L’anglais, la langue de référence pour la communication internationale

Historiquement, nous avons toujours cherché à communiquer avec nos voisins. Aujourd’hui, c’est encore plus indispensable dans notre société mondialisée.

Il existe de nombreuses tentatives de création de langues communes, construites explicitement pour être très faciles à apprendre. L’esperanto est l’exemple le plus connu : c’est une langue construite de toute pièce pour la communication internationale, très logique, très facile à apprendre (1 mois peut suffire) et elle connait une communauté très active. Mais l’anglais s’est imposé comme la langue de communication internationale, et à une échelle qui jusque-là n’avait jamais été atteinte par un autre langage.

Il y a quelques années, ceux qui maîtrisaient l’anglais avaient un avantage sur ceux qui ne le maîtrisaient pas. Maintenant, on est passé au cran supérieur : ceux qui ne maîtrisent pas l’anglais sont fortement pénalisés. C’est peut-être injuste, car cela donne un avantage concurrentiel énorme aux anglophones, et l’anglais est loin d’être la langue la plus facile à apprendre pour la majorité du monde. Nous, les Français, avons bien du mal à la maîtriser, mais nous ne sommes pas les seuls. Les Chinois ou les Japonais ont aussi toutes les peines du monde à l’apprendre, car l’anglais est une langue bien différente de la leur.

Les avantages que nous avons sur les anglophones natifs

À première vue, on pourrait penser que les Anglais ont un avantage énorme sur nous : leur langue est devenue la langue internationale, ils n’ont pas besoin de l’apprendre ni de faire de coûteuses traductions.

Mais en fait, cet avantage n’est pas si important que ça. L’auteur nous présente une anecdote qui a été, je suis sûr, vécue par la plupart des gens qui ont travaillé dans une multinationale (je l’ai moi-même vécu plusieurs fois) :

Lors d’une réunion en anglais avec des intervenants dont l’anglais n’est pas la langue maternelle, tout le monde se comprend correctement dans un anglais basique, mais efficace. Mais lorsque des anglophones natifs se mêlent à la conversation, les échanges diminuent, la compréhension est moindre et plus personne n’ose s’exprimer, de peur de faire des fautes et d’être ridicule. Même pire, certains n’osent pas contredire les anglophones ou demander de répéter, toujours à cause de ce sentiment d’infériorité linguistique. C’est un gros problème pour les anglophones natifs…

Parler parfaitement anglais : avantage ou inconvénient ?

En fait, les anglophones natifs ont beaucoup plus de mal à se faire comprendre par les autres, car ils ont un anglais trop riche pour les non-natifs, et ne sont souvent pas habitués à parler avec des étrangers (reformulation, expression simple, etc.). Du coup, cela bloque souvent toute la communication.

Heureusement, les anglophones natifs sont largement minoritaires (seulement 12% de la population mondiale), et l’anglais actuel, utilisé sur internet ou dans le commerce international n’a plus grand-chose à voir avec l’anglais de Shakespeare (ou même celui qu’on essaye tant bien que mal de nous apprendre à l’école). C’est devenu une langue utilitaire, technique, sans style et sommaire. Cette langue n’est pas destinée à la culture, ni à l’écriture de roman littéraire, elle est juste destinée à être efficace pour les communications mondiales.

Jean-Paul Nerrière a donc proposé le mot globish (contraction de global english) pour cette nouvelle langue.

Je rajouterais pour ma part qu’il y a très peu d’anglophones qui parlent une seconde langue, la plupart se disent que le monde entier parle leur langue, donc ils ne voient pas d’intérêt à apprendre une autre langue. Cependant, ils ont tort, il y a énormément d’avantages à parler une langue étrangère. En plus de l’aspect pratique, il y a aussi énormément d’avantages sur le plan cognitif (meilleur développement du cerveau, ralentissement du vieillissement cognitif…)

L’anglais, une langue plutôt difficile ?

L’auteur nous dit que l’anglais est une langue plutôt difficile comparée à des langues inventées de toute pièce pour être très faciles comme l’esperanto. Par exemple, elle possède un vocabulaire très riche : plus de 600 000 mots dans le Oxford English Dictionnary, alors que notre Littré Français possède 80 000 mots pour le français (mais bon j’ai vérifié cette info, et certaines sources annoncent un nombre de mots équivalent pour le français). Dans tous ces mots, beaucoup sont superflus. Par exemple, l’anglais utilise des mots différents pour parler des animaux, selon qu’ils sont vivants ou dans notre assiette (pig/pork, ox/beef, sheep/mutton etc.).

De plus, l’auteur nous dit qu’il n’y a pas un anglais commun, mais environ 18 anglais différents, avec des variantes de mots, d’accents et de grammaire. La langue anglaise n’a pas d’autorité (comme l’Académie française) pour réguler l’évolution de la langue, donc elle évolue rapidement, mais un peu dans tous les sens.

Remarque : il faut avouer que le français est peut-être encore plus difficile, ma femme qui n’est pas française, me demande souvent d’expliquer certaines règles de français qui paraissent absurdes, et je suis bien souvent incapable de lui expliquer !

Une langue qui tend à se simplifier

Cependant, l’anglais est en fait une langue facile à apprendre ! L’anglais possède une conjugaison ultra simple, il ne possède pas de genre (pourquoi dit-on « la vaisselle » et « le canapé » ?). De plus, il existe énormément de matériel très sympa pour le pratiquer (films, livres, sites web, etc.). Et puis, lorsque l’on utilise une méthode qui nous convient (ex. apprendre un peu de vocabulaire, puis pratiquer tous les jours sur des ressources qui nous intéressent et nous motivent), apprendre l’anglais devient un jeu d’enfant !

De plus, l’anglais d’aujourd’hui a tendance à se simplifier, notamment grâce à la mondialisation et à internet. L’anglais international est donc une sorte d’anglais simplifié et compris de tous, et l’auteur l’appelle le globish.

Bon, mais alors, en quoi ça consiste ce globish ?

Le globish, 1500 mots seulement pour communiquer efficacement

Le globish est un anglais tout ce qu’il y a de plus correct, il est juste épuré et plus concentré. Un des principes le plus importants en globish est de ne comporter que 1500 mots (judicieusement choisis) qui permettent de s’exprimer sans problème. Si on utilise plus de mots, on risque de perdre la compréhension d’une grande majorité de la population mondiale.

Remarque : le globish n’est pas la seule appellation de l’anglais simplifié, il existe également l’Anglais allégé, Simple english, Basic english, Franglish, International english.

Avec seulement 1500 mots, il est parfaitement possible de communiquer sans problème (850 mots peuvent même suffire). Parfois, il sera peut-être nécessaire de faire une phrase un peu plus longue pour exprimer toute la finesse d’un propos, mais qu’importe, l’essentiel est de se faire comprendre.

Et ces 1500 mots peuvent être combinés ensemble pour obtenir d’autres mots (ex. back-door, dream-team etc.) ou alors déclinés en plusieurs formes (to teach – teacher, nice-nicer-nicest etc.), ce qui peut faire monter le chiffre à 3500 mots. Sans compter les très nombreux mots français qui sont intégrés dans la langue anglaise (pacifiste, panorama, panic, etc.) et inversement (feeling, patch, parking, etc.).

La méthode MosaLingua pour apprendre durablement 1500 mots

Remarque : apprendre et mémoriser durablement ces 1500 mots est un jeu d’enfant. Grâce aux méthodes modernes de mémorisation et à l’apprentissage assisté par ordinateur comme le Système de Répétition Espacé de MosaLingua, la mémorisation de ces 1500 mots est une affaire de quelques mois, à raison de 10 minutes par jour. MosaLingua Premium Web & Mobile – Anglais contient bien sûr ces 1500 mots, complétés par plus de 2000 cartes composées de vocabulaire plus spécialisé et de phrases communes et utiles soigneusement choisies pour l’utilité de leur structure grammaticale. Nous avons aussi une application spécialisée pour l’anglais du travail : MosaLingua Business.

Remarque 2 : je n’incite personne à se contenter d’apprendre que 1500 mots en anglais, l’auteur nous parle juste d’une sous-partie de l’anglais, appelé globish, dédiée à la communication internationale. Si vous voulez aller vivre dans un pays anglophone, ou lire des romans en anglais, le globish ne sera pas suffisant.

Pour aller plus loin

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