Vous souvenez-vous de notre article sur comment apprendre à parler l’anglais globish ? Cet anglais simplifié, dont le concept a été créé par l’auteur français Jean-Paul Nerrière. Dans notre précédent article, nous avions expliqué qu’il s’agissait de l’anglais à connaître absolument, pour se débrouiller au quotidien, au travail et se faire comprendre des anglophones et également des non-natifs. Nous vous proposons de poursuivre sa lecture aujourd’hui !

Techniques pour parler l'anglais globish

Parler l’anglais globish signifie-t-il avoir un accent anglais parfait ?

Je vous rassure tout de suite : pas besoin d’avoir l’accent d’Oxford pour se faire comprendre. L’accent français est très compréhensible, de plus, il a une excellente image dans le monde. En parallèle de l’image positive dont la France jouit globalement (à travers le romantisme, la culture, la mode, la gastronomie, etc.), l’accent français véhicule aussi une image positive, un « je-ne-sais-quoi » très convoité, une élégance, un charme.

Cependant, avoir un accent français ne signifie pas prononcer à la française. Tels qu’on entend parfois, certains Français qui ne font aucun effort de prononciation. Voire ceux qui paraissent forcer leur accent de manière exagérée. Il faut faire l’effort d’apprendre et de reproduire une prononciation correcte pour se faire comprendre. Mais alors quel accent choisir ?

Comme on l’a vu, il y a au moins 18 variantes de la langue anglaise. Les plus connues sont l’anglais des États-Unis et de l’Angleterre. En France, nous avons plutôt tendance à privilégier l’anglais de nos voisins d’outre-Manche. Mais si votre but est de vous faire comprendre partout dans le monde, c’est l’accent américain qui est le plus commun.

 

Parler l’anglais globish : les techniques pour se faire comprendre à l’international

Au cours de sa carrière, l’auteur Jean-Paul Nerrière, a été successivement vice-président d’IBM Europe puis d’IBM USA. Ainsi, lors de ses réunions, il a eu l’occasion d’affiner ses techniques pour être sûr de bien se faire comprendre auprès d’un public international.

Ses techniques sont indispensables pour le travail dans un milieu international. Mais elles servent également lors de voyages à l’étranger par exemple. Parler l’anglais Globish vous permettra de vous exprimer dans le monde entier.

Parler l'anglais globish

Évaluer son auditoire

C’est la première étape, et il faut adapter son parler à l’auditeur dont le niveau est le plus faible. Si votre but est de vous faire comprendre, il faut s’adapter. Vous n’appréciez pas qu’un locuteur anglophone ne fasse aucun effort pour ralentir son rythme et articuler ? Et bien, faites de même, car tout le monde n’a pas forcément le même niveau.

Commettre délibérément quelques erreurs dès le début

Cette technique est ma préférée (surtout que je n’ai pas besoin de me forcer ;-). Cela permet de mettre en confiance les interlocuteurs non-anglophones et de débloquer la communication en se débarrassant de certains complexes par rapport à la langue.

Cela a un autre avantage lorsqu’on est en face d’anglophones natifs : cela permet de les convaincre que leur devoir et leur intérêt sont d’être compris. Ils savent alors qu’ils doivent eux-mêmes faire des efforts pour s’exprimer. Ce n’est pas en maniant leur langue avec brio que vous gagnerez leur respect (de toute façon, vous ne parlerez probablement jamais aussi bien qu’eux). Mais c’est en les forçant à répéter certaines phrases plus doucement que vous obtiendrez le respect et les efforts que vous méritez.

Parler (lentement) l’anglais Globish

Cela semble évident, mais ce n’est pas toujours facile lorsque l’on a un niveau suffisant. Il faut aussi prendre soin de faire des pauses pour laisser l’interlocuteur le temps de digérer l’information. De plus, c’est une pratique que tous les bons orateurs utilisent pour mettre de l’importance dans leur propos.

Faire des phrases courtes

Plutôt que de risquer de perdre son auditoire dans les méandres d’un long discours fait de phrases à rallonge, mieux vaut privilégier les phrases courtes et ponctuées de connecteurs logiques.

Utiliser beaucoup de mots et de synonymes

Et oui, lorsque l’on est limité aux 1500 mots du Globish, il faut parfois accumuler des termes approximatifs, ou faire des périphrases pour exprimer ce que l’on veut dire. Cela signifie qu’il faut favoriser les termes communs et accessibles aux termes qui ne seraient pas connus de tous. Par exemple, mieux vaut laisser de côté « siblings » et utiliser « brother and sister ».

Parler l’anglais Globish, cela signifie se répéter et reformuler

Autre conseil : ne pas hésiter à se répéter en reformulant les phrases importantes pour être certain d’être bien compris.

Éviter les métaphores et les expressions idiomatiques

Elles n’ont souvent pas de correspondance dans les autres langues.

Dans la même idée, il faut éviter les traductions mots pour mots. Favorisez les tournures de phrases propres à l’anglais qui vous éviteront de ne pas être compris et qui faciliteront la compréhension de tous.

Éviter l’humour

C’est un fait, l’humour varie selon chaque pays. Autant éviter l’humour trop alambiqué, car au mieux, on ne vous comprendra pas, au pire cela sera mal interprété.

Utiliser des aides visuelles

Faîtes appel au langage du corps. La plupart des expressions corporelles sont universelles, et cela ajoute un élément de compréhension non-négligeable. Il est possible de se faire comprendre juste avec des signes, donc autant mettre toutes les chances de son côté en utilisant les différents moyens de s’exprimer en même temps.

De même, si vous faites une présentation, ne pas hésiter à utiliser un maximum de schéma, graphiques et images.

Faire rédiger des conclusions ou un résumé en commun

Lors d’une réunion de travail, cette technique est très efficace. En effet, elle permet de s’assurer que tout le monde a compris (anglophones et non-anglophones natifs), et ravira tout le monde qui se fera une joie de participer à cet exercice.

Améliorer votre prononciation

Vous arriverez rapidement à vous faire comprendre en travaillant spécifiquement votre prononciation anglaise.

Pour ce faire, vous pouvez suivre notre guide complet sur la prononciation anglaise, et vous pouvez également suivre :

Je vous invite également à suivre les vidéos YouTube de notre ami Sean, expert de l’American English Academy. À travers différentes vidéos, il vous aide à mieux prononcer les sons anglais.

 

Utiliser un vocabulaire restreint

Évidemment, je le rajoute ici… Car pour être sûr de se faire comprendre par des non-anglophones qui n’ont pas nécessairement un bon niveau d’anglais, il faut essayer de se cantonner aux 1 500 mots du globish, que nous évoquions dans l’article précédent. Avec ces mots soigneusement choisis, vous pourrez vous exprimer et parler l’anglais globish sans problème. Mais surtout, vous mettrez toutes les chances de votre côté pour vous faire comprendre (aussi bien pour les anglophones natifs que les autres). Si vous voulez parler l’anglais Globish dans le cadre de votre travail, vous devrez quand même utiliser en plus le vocabulaire spécialisé de votre métier.

C’est tout pour cette deuxième partie du résumé du livre de Jean-Paul Nerrière “Don’t speak English, Parlez Globish®”. Cette partie était consacrée aux astuces pour parler l’anglais globish. La troisième vous expliquera les manières d’apprendre le Globish.

 

En bonus : comment se faire comprendre dans une autre langue

Voici la vidéo d’Abbe, dans laquelle elle donne 10 astuces pour se faire comprendre dans une langue étrangère. La vidéo est en anglais avec la possibilité d’activer les sous-titres en français.

Et n’oubliez pas de vous abonner à notre chaîne YouTube pour plus d’astuces en vidéo.

Pour en savoir plus sur la prononciation anglaise, et sur l’accent anglais parfait, je vous conseille de suivre notre guide complet. Aussi, sachez que nous venons de créer un module de formation pour vous aider à parler anglais, de manière fluide et avec assurance. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à visiter notre page Mosa Speak English.

Le mot de la fin à propos de l’anglais Globish

L’objectif n’est pas ici de pousser les apprenants à se contenter d’une version light de l’anglais, bien au contraire. Cet article est un résumé du livre sur le Globish, dont l’objectif est de vous exprimer et de vous faire comprendre à l’international. C’est-à-dire dans tous les pays, et pas seulement dans les pays anglophones. Pour ceux qui veulent lire de la littérature anglaise ou vivre dans un pays anglophone, 1500 mots ne suffisent pas.

Si vous voulez apprendre l’anglais, alors vous pouvez télécharger l’application MosaLingua English qui vous permet d’apprendre rapidement du vocabulaire (en incluant les mots du Globish + des phrases utiles et du vocabulaire plus spécialisé).