Il existe 3 systèmes d’écriture japonaise : kanji, hiragana et katakana. Hiragana Katakana dont on vous parle ici sont des kanas, des syllabaires dans lesquelles chaque signe représente une syllabe et non une lettre. Les hiraganas ont des formes arrondies et les katakanas ont des contours anguleux. On vous explique dans cet article comment les écrire pour former vos premières phrases très rapidement.
Hiragana katakana : deux systèmes d’écriture avec différentes applications
Les kanas, Hiragana Katakana, dérivent tous les deux des kanjis, le fameux système d’écriture repris du chinois. Les hiraganas proviennent de l’écriture cursive, tandis que les katakanas étaient à l’origine des annotations permettant de lire phonétiquement les textes écrits en kanjis.
A quoi servent les hiraganas ?
Les hiraganas permettent de noter la grammaire du japonais, soit les particules, les préfixes et suffixes, les terminaisons des verbes, noms et adjectifs.
Certains mots très courants sont écrits en hiraganas, même quand il existe un kanji. Par exemple, pour le pronom « je », on peut trouver à la fois 私 et わたし (la prononciation est la même, watashi).
A quoi servent les katakanas ?
L’usage des katakanas est plus restreint que celui des hiraganas : ils servent principalement à transcrire les noms d’origine étrangère. Par exemple, ミルク (miruku), « lait » de l’anglais milk. Parmi les autres emplois des katakanas, on trouve les onomatopées, les noms d’animaux ou encore la mise en relief d’un message (comme les majuscules ou l’italique en français).
Pourquoi devez-vous apprendre les kanas dès que possible ?
Voyons à présent comment mémoriser efficacement ces deux syllabaires, une étape fondamentale de tout apprentissage du japonais. Certes, il existe une transcription du japonais en alphabet latin (rōmaji) mais elle est insuffisante. Il est impossible d’apprendre sérieusement le japonais en faisant l’impasse sur son écriture. Apprendre les kanas représente un certain travail. En effet, chaque syllabaire comporte pas moins de 46 caractères, beaucoup plus en comptant les variantes. Pourtant, il est possible de rendre ce travail de mémorisation progressif grâce à une bonne stratégie.
Fonctionnement des kanas
Les hiraganas comme les katakanas sont classés pour chaque consonne dans l’ordre suivant : a, i, u, e, o (par exemple : ka, ki, ku, ke, ko). Vous les trouverez dans les deux tableaux ci-dessous. A noter que les sons si, ti et tu n’existent pas à l’origine en japonais. On aura donc し/ㇱ = shi, ち/チ = chi et つ/ツ = tsu.
Les variantes des kanas
Heureusement, toutes les syllabes du japonais ne sont pas associées à un caractère unique : il existe un certain nombre de variantes qui réduisent considérablement le nombre de signes à apprendre.
Les diacritiques : dakuten et handakuten
On appelle diacritique un signe qui vient modifier un graphème (signe d’écriture). En français, on trouve les accents (aigu, grave et circonflexe) et la cédille. En japonais, il existe deux diacritiques : à savoir les dakuten (゛) et les handakuten (゜). Voici comment ces petits signes modifient les kanas :
- K + ゛= G
- S + ゛= Z (sauf : SHI + ゛= JI)
- T + ゛= D (sauf CHI + ゛= JI et TSU + ゛= ZU)
- H + ゛= B
- H + ゜= P
- Pour les katakanas uniquement, U + ゛= V
On aura donc, par exemple : は (ha), ば (ba) et ぱ (pa) pour les hiraganas et ハ (ha), バ (ba) et パ (pa) pour les katakanas.
Les doubles consonnes
Le japonais utilise énormément de doubles consonnes comme dans りっぱ (rippa, « excellent ») ou カップ (kappu, « tasse »). On remarquera que dans les deux cas, le kana tsu en version « miniature » (っ/ッ) sera placé devant le kana dont la consonne doit être redoublée. Attention à bien utiliser le kana miniaturisé (qui en tant que tel ne se prononce pas), sinon il se prononcera normalement « tsu ». Veillez donc à bien faire la différence entre des mots comme はつか (hatsuka, « vingt jours ») et はっか (hakka, « ignition »).
Allongement
Le japonais possède deux niveaux de longueur en japonais : les voyelles courtes et les voyelles longues. Pour allonger les katakanas, rien de plus simple : il suffit d’ajouter le signe ー après la syllabe. On distinguera ainsi ビル(biru, bâtiment) et ビール (bîru, « bière).
Pour les hiraganas, c’est un peu plus compliqué. Il faut ajouter une voyelle après la syllabe :
- Pour les syllabes terminées par un a, un i ou un u, il faut redoubler la voyelle avec le kana correspondant : おばあさん (obaasan), ちいさい (chiisai), しゅう (shuu).
- Les syllabes qui terminent par un o, on ajoutera soit un う, soit un お, sachant que le premier cas de figure est plus courant que le second : もう (mou, prononcé « moo ») ou とおい (tooi).
- Pour les syllabes terminées par un e, on ajoutera soit un い, soit un え. Les cas avec le え sont très rares, comme dans おねえさん (oneesan), on rencontrera donc beaucoup plus souvent le い, comme dans せんせい (sensee).
Les combinaisons
Il est possible de combiner plusieurs kanas pour former des syllabes plus complexes : mya, sha, cha, nya, hya… Pour ce faire, on prend un kana terminé par un i (ki, shi, chi…) et on lui adjoint l’un des kanas suivants : ya (や/ヤ), yu (ゆ/ユ), yo (よ/ヨ), cette fois-ci encore en version miniaturisée. On aura donc par exemple : き + や = きゃ(kya) ou ミ + ヨ = ミョ (myo).
Les katakanas permettent de faire des combinaisons encore plus complexes pour retranscrire des sons étrangers. Par exemple : ティ (ti) ou ディ (di).
Comment apprendre les kanas ?
On l’a vu, le meilleur moment pour apprendre les kanas est… dès que possible. Je recommanderais simplement de faire passer l’étude des hiraganas avant celle des katakanas, tout simplement parce qu’ils sont beaucoup plus courants. Il est donc plus urgent de les connaître.
Donc commencez par les hiraganas dès le tout début de votre apprentissage du japonais. Pour les mémoriser, il n’y a pas de secret : vous devez vous habituer à les lire et surtout à les écrire régulièrement. Pour ce faire, essayez de vous passer de la transcription en alphabet latin pour vous immerger rapidement dans l’écriture japonaise. En parallèle, faites des exercices de calligraphie, comme ceux disponibles sur cette page. Pendant votre apprentissage, faites attention aux kanas qui se ressemble, comme les katakanas シ (shi) et ツ (tsu) ou ソ (no) et ン (n).
Conclusion sur l’écriture des hiraganas et des katakanas
Si l’apprentissage de ces curieux caractères, Hiragana Katakana, représente un travail réel, vous vous rendrez vite compte que l’écriture des kanas est d’une grande logique. Elle ne présente pas de difficulté insurmontable. Pour avoir vu des Japonais s’arracher les cheveux sur les subtilités de l’orthographe française, je peux vous assurer que nous sommes gagnants de ce côté-là.
N’oubliez pas de lire notre autre article sur l’alphabet japonais et notre article sur les kanjis pour compléter votre leçon.
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Ce que j’ai compris c’est qu’on utilise les hiraganas et les katakanas sont utilisés pour écrire les syllabes;mais comment connaitre la prononciation?????????????????????????????????????
Bonjour! En fait, la prononciation japonaise n’est pas très difficile, plus de 90% des sons existent en français. A mes yeux, les seules (légères) difficultés sont le H (absent en français) le F (légèrement différent en japonais, mais assez similaire) et le U (à mi chemin entre nos sons U et EU)
Au delà de ça, vous pouvez voir que les prononciations dans les tableau de ces articles ne pose aucune difficulté quand on lit la transcription en caractères romains.
Ganbatte ne!
Cédric