Connaissez-vous le globish ? C’est un anglais simplifié, condensé et épuré, plus facile à apprendre. C’est en quelque sorte le « minimum syndical » de l’anglais à connaitre absolument, pour se débrouiller au quotidien, au travail, et se faire comprendre des anglophones mais également des non-natifs, que vous ayez suivi une formation en anglais professionnel ou non. Ce terme a d’ailleurs été inventé par Jean-Paul Nerrière, vice-président d’IBM Europe puis d’IBM USA. Découvrons le globish ensemble !
Découvrir le livre « Parlez globish »
Je viens de finir un livre que j’ai trouvé passionnant : « Don’t speak English, Parlez globish ® » de Jean-Paul Nerrière :
« Don’t speak english, Parlez globish » de Jean-Paul Nerrière aux Editions EYROLLES
Remarque : le lien présenté ici est un lien affilié. L’achat de ce livre par l’intermédiaire de ce lien ne vous reviendra pas plus cher, mais une petite commission sera versée à l’association Verdamillo dont je fais partie. L’association Verdamilio promeut entre autres la solidarité, l’éducation, l’environnement et le développement durable.
L’auteur, diplômé de l’école Centrale de Paris, puis commissaire de la marine a fait une brillante carrière dans l’industrie. Il a été successivement vice-président d’IBM Europe puis d’IBM USA. Autant vous dire qu’il a eu le temps, au cours de sa carrière, d’améliorer sa communication à l’internationale.
Le terme globish® est une marque déposée. J’espère que je peux quand même en parler, car j’ai beaucoup apprécié ce livre (l’auteur prêche pour la diffusion du globish dans le monde, donc je ne comprends pas pourquoi il a voulu déposer le terme globish, c’est assurément un frein à sa diffusion) !
Le livre fait 287 pages, et se lit très facilement. Il est écrit dans un très bon français, avec un vocabulaire soigneusement choisi. Il est aussi truffé d’anecdotes personnelles ou historiques très intéressantes.
J’aimerais donc vous parler un peu de ce livre, car notre méthode s’inspire de certains principes énoncés dans ce livre.
Voici donc un petit résumé du livre (en 3 parties), qui je l’espère vous donnera envie d’en savoir plus et de l’acheter.
L’anglais, la langue de référence pour la communication internationale
Historiquement, nous avons toujours cherché à communiquer avec nos voisins. Aujourd’hui, c’est encore plus indispensable dans notre société mondialisée.
Il existe de nombreuses tentatives de création de langues communes, construites explicitement pour être très faciles à apprendre. L’esperanto est l’exemple le plus connu : c’est une langue construite de toute pièce pour la communication internationale, très logique, très facile à apprendre (1 mois peut suffire) et elle connait une communauté très active. Mais l’anglais s’est imposé comme la langue de communication internationale, et à une échelle qui jusque-là n’avait jamais été atteinte par un autre langage.
Il y a quelques années, ceux qui maîtrisaient l’anglais avaient un avantage sur ceux qui ne le maîtrisaient pas. Maintenant, on est passé au cran supérieur : ceux qui ne maîtrisent pas l’anglais sont fortement pénalisés. C’est peut-être injuste, car cela donne un avantage concurrentiel énorme aux anglophones, et l’anglais est loin d’être la langue la plus facile à apprendre pour la majorité du monde. Nous, les Français, avons bien du mal à la maîtriser, mais nous ne sommes pas les seuls. Les Chinois ou les Japonais ont aussi toutes les peines du monde à l’apprendre, car l’anglais est une langue bien différente de la leur.
Les avantages que nous avons sur les anglophones natifs
À première vue, on pourrait penser que les Anglais ont un avantage énorme sur nous : leur langue est devenue la langue internationale, ils n’ont pas besoin de l’apprendre ni de faire de coûteuses traductions.
Mais en fait, cet avantage n’est pas si important que ça. L’auteur nous présente une anecdote qui a été, je suis sûr, vécue par la plupart des gens qui ont travaillé dans une multinationale (je l’ai moi-même vécu plusieurs fois) :
Lors d’une réunion en anglais avec des intervenants dont l’anglais n’est pas la langue maternelle, tout le monde se comprend correctement dans un anglais basique, mais efficace. Mais lorsque des anglophones natifs se mêlent à la conversation, les échanges diminuent, la compréhension est moindre et plus personne n’ose s’exprimer, de peur de faire des fautes et d’être ridicule. Même pire, certains n’osent pas contredire les anglophones ou demander de répéter, toujours à cause de ce sentiment d’infériorité linguistique. C’est un gros problème pour les anglophones natifs…
Parler parfaitement anglais : avantage ou inconvénient ?
En fait, les anglophones natifs ont beaucoup plus de mal à se faire comprendre par les autres, car ils ont un anglais trop riche pour les non-natifs, et ne sont souvent pas habitués à parler avec des étrangers (reformulation, expression simple, etc.). Du coup, cela bloque souvent toute la communication.
Heureusement, les anglophones natifs sont largement minoritaires (seulement 12% de la population mondiale), et l’anglais actuel, utilisé sur internet ou dans le commerce international n’a plus grand-chose à voir avec l’anglais de Shakespeare (ou même celui qu’on essaye tant bien que mal de nous apprendre à l’école). C’est devenu une langue utilitaire, technique, sans style et sommaire. Cette langue n’est pas destinée à la culture, ni à l’écriture de roman littéraire, elle est juste destinée à être efficace pour les communications mondiales.
Jean-Paul Nerrière a donc proposé le mot globish (contraction de global english) pour cette nouvelle langue.
Je rajouterais pour ma part qu’il y a très peu d’anglophones qui parlent une seconde langue, la plupart se disent que le monde entier parle leur langue, donc ils ne voient pas d’intérêt à apprendre une autre langue. Cependant, ils ont tort, il y a énormément d’avantages à parler une langue étrangère. En plus de l’aspect pratique, il y a aussi énormément d’avantages sur le plan cognitif (meilleur développement du cerveau, ralentissement du vieillissement cognitif…)
L’anglais, une langue plutôt difficile ?
L’auteur nous dit que l’anglais est une langue plutôt difficile comparée à des langues inventées de toute pièce pour être très faciles comme l’esperanto. Par exemple, elle possède un vocabulaire très riche : plus de 600 000 mots dans le Oxford English Dictionnary, alors que notre Littré Français possède 80 000 mots pour le français (mais bon j’ai vérifié cette info, et certaines sources annoncent un nombre de mots équivalent pour le français). Dans tous ces mots, beaucoup sont superflus. Par exemple, l’anglais utilise des mots différents pour parler des animaux, selon qu’ils sont vivants ou dans notre assiette (pig/pork, ox/beef, sheep/mutton etc.).
De plus, l’auteur nous dit qu’il n’y a pas un anglais commun, mais environ 18 anglais différents, avec des variantes de mots, d’accents et de grammaire. La langue anglaise n’a pas d’autorité (comme l’Académie française) pour réguler l’évolution de la langue, donc elle évolue rapidement, mais un peu dans tous les sens.
Remarque : il faut avouer que le français est peut-être encore plus difficile, ma femme qui n’est pas française, me demande souvent d’expliquer certaines règles de français qui paraissent absurdes, et je suis bien souvent incapable de lui expliquer !
Une langue qui tend à se simplifier
Cependant, l’anglais est en fait une langue facile à apprendre ! L’anglais possède une conjugaison ultra simple, il ne possède pas de genre (pourquoi dit-on « la vaisselle » et « le canapé » ?). De plus, il existe énormément de matériel très sympa pour le pratiquer (films, livres, sites web, etc.). Et puis, lorsque l’on utilise une méthode qui nous convient (ex. apprendre un peu de vocabulaire, puis pratiquer tous les jours sur des ressources qui nous intéressent et nous motivent), apprendre l’anglais devient un jeu d’enfant !
De plus, l’anglais d’aujourd’hui a tendance à se simplifier, notamment grâce à la mondialisation et à internet. L’anglais international est donc une sorte d’anglais simplifié et compris de tous, et l’auteur l’appelle le globish.
Bon, mais alors, en quoi ça consiste ce globish ?
Le globish, 1500 mots seulement pour communiquer efficacement
Le globish est un anglais tout ce qu’il y a de plus correct, il est juste épuré et plus concentré. Un des principes le plus importants en globish est de ne comporter que 1500 mots (judicieusement choisis) qui permettent de s’exprimer sans problème. Si on utilise plus de mots, on risque de perdre la compréhension d’une grande majorité de la population mondiale.
Remarque : le globish n’est pas la seule appellation de l’anglais simplifié, il existe également l’Anglais allégé, Simple english, Basic english, Franglish, International english.
Avec seulement 1500 mots, il est parfaitement possible de communiquer sans problème (850 mots peuvent même suffire). Parfois, il sera peut-être nécessaire de faire une phrase un peu plus longue pour exprimer toute la finesse d’un propos, mais qu’importe, l’essentiel est de se faire comprendre.
Et ces 1500 mots peuvent être combinés ensemble pour obtenir d’autres mots (ex. back-door, dream-team etc.) ou alors déclinés en plusieurs formes (to teach – teacher, nice-nicer-nicest etc.), ce qui peut faire monter le chiffre à 3500 mots. Sans compter les très nombreux mots français qui sont intégrés dans la langue anglaise (pacifiste, panorama, panic, etc.) et inversement (feeling, patch, parking, etc.).
La méthode MosaLingua pour apprendre durablement 1500 mots
Remarque : apprendre et mémoriser durablement ces 1500 mots est un jeu d’enfant. Grâce aux méthodes modernes de mémorisation et à l’apprentissage assisté par ordinateur comme le Système de Répétition Espacé de MosaLingua, la mémorisation de ces 1500 mots est une affaire de quelques mois, à raison de 10 minutes par jour. MosaLingua Premium Web & Mobile – Anglais contient bien sûr ces 1500 mots, complétés par plus de 2000 cartes composées de vocabulaire plus spécialisé et de phrases communes et utiles soigneusement choisies pour l’utilité de leur structure grammaticale. Nous avons aussi une application spécialisée pour l’anglais du travail : MosaLingua Business.
Remarque 2 : je n’incite personne à se contenter d’apprendre que 1500 mots en anglais, l’auteur nous parle juste d’une sous-partie de l’anglais, appelé globish, dédiée à la communication internationale. Si vous voulez aller vivre dans un pays anglophone, ou lire des romans en anglais, le globish ne sera pas suffisant.
Pour aller plus loin
Si ce sujet vous plait, voici d’autres ressources intéressantes :
- Notre second article sur les techniques pour parler anglais et se faire comprendre dans un contexte international
- Le site du globish
- Acheter le livre du globish sur Amazon
It is an interesting article which talk about how to communicate efficiency with only 1500 words. But I think that MosaLingua offers other things more interesting.
Thanks!
We offer much more than that, of course, but not everybody wants to reach a fluency level in the language.
Some just want to be able to get by for their business or for travelling. This article is more for them. 🙂
Thanks again and have a lovely day!
Samuel W
Petite coquille : le livre fait 287 pages et se lis => 3ème personne il se lit
Une autre : Le globish … de ne comporter que 1500 mots (judicieusement choisie) => masculin pluriel donc => choisis.
Maintenant je suis ici pour apprendre l’anglais, pas pour réviser les championnats de France d’orthographe… ou étaler ma science selon les cas 😉
Bonjour Maurice,
L’équipe de MosaLingua vous félicite pour votre oeil de lynx qui a permis d’améliorer notre article 🙂 Les coquilles sont corrigées.
Merci encore pour vos commentaires !
Céline
Petite coquille : le livre fait 287 pages
et se lis => 3ème personne il se lit
Bonjour,
J’ai trouvé une petite erreur de français dans la phrase: « Le globish est un anglais tout se qu’il y a de plus correcte, » le mot correct est masculin puisqu’il se rapporte à « un anglais », donc il devrait s’écrire « correct ».
Merci beaucoup pour cet article qui est très intéressant!
Cordialement,
Farida A.
Bonjour,
Effectivement, il y avait une erreur !
Je viens de la corriger 🙂
Merci beaucoup pour nous l’avoir signalé.
Bien cordialement,
Samuel W
Mais aussi dans la même phrase : tout ce qu’il y a de plus correct (démonstratif)
Merci pour l’article
pour moi
1- ça peut être intéressant de savoir ces 1500 mots, ça peut agir comme un kickstarter pour apprendre plus
2 – Je pars du principe que l’on doit essayer de s’améliorer tout au long de sa vie, même un tout petit peu, c’est le principe du « canei »-constant and never ending improvement !
donc faut pas ce limiter au 1500
3- apprendre une langue c’est acquérire une nouvelle personaliter/état d’esprit
Merci pour ce commentaire (qui était passé en spam à cause de tous les liens).
Je suis tout à fait d’accord avec vous. L’esperanto peut aider également à apprendre une autre langue. Elle est très facile à apprendre, et c’est bien connu, une fois qu’on connait une langue, il est beaucoup plus facile d’en apprendre une autre.
Oui mosalingua, je me suis dit que ce serait pas mal, seulement je n’ai ni iphone ni ipod touch… Alors, peut-être puis-je essayez avec un simulateur, sauf si vous connaissez un autre moyen qui pourrait être mieux que celui-ci. Parce que ça n’est quand même pas très pratique de l’afficher sur un écran beaucoup plus petit que celui du pc.
Je prévois de sortir une version PC MAC un jour. Mais j’ai tellement de choses à faire, et les journées sont tellement courtes…
@drreno tout à fait, il vaut mieux les mémoriser que les avoir sur papier;-)
Sinon, ces mots sont présents dans MosaLingua (qui je le rappelle utilise le même système de révision que Anki). Il y a maintenant une version mobile d’Anki à 19€, mais il faut soit créer sois-même ses fiches, sois téléchargé des des fiches crées par d’autres utilisateurs qui sont bourrés d’erreurs (j’en ai fait les frais..). Mais à part ça, Anki est aussi très bien, c’est avec ce logiciel que j’ai commencé à apprendre l’espagnol.
Sinon, pour répondre à ta question, je ne sais pas pour le fichier des 1500 mots. Je pourrais éventuellement en créer une version, il faut que je vois s’il y a de la demande…
Bonjour,
Je ferai un commentaire plus bref que les précédents :p .
Le globish, ça à l’air pas mal comme concept, et regrouper les 1500 mots les plus utiles de l’anglais dans un document c’est bien, seulement les avoir dans la tête c’est mieux. Et pour ça, utiliser le logiciel anki serait approprié, est-ce qu’il existe quelque part un fichier .anki contenant les 1500 mots ou y a-t-il une manière de les entrer efficacement dans le programme?
De rien.
En fait, le globish n’est que l’explication de ce que font des gens depuis longtemps, surtout de l ‘autre coté de l Atlantique, afin que les non anhlophones puissent se comprendre.
Il ne faut pas voir l’ auteur comme l’inventeur de cette méthode.
Par contre, il est dommage que cela ne soit pas enseigner à l’école. Du moins, je m ‘en souviens pas. 😉
Bonsoir,
j’avais déjà entendu parler du globish à sa sortie. Mais sans le retenir, car je préfère l’apprentissage standard, apprendre la langue comme elle est, pour ce qu’elle peut nous apprendre, nous développer … j’ai d’ailleurs compris des règles de français ainsi!
Je devrais dire je préférais. Entre temps, via ma entreprise j’ai pu profiter de cours d’anglais en interne via Westmill. J’ai pu découvrir une partie de la langue anglaise que je ne comprenais pas, celle utilisé la plus part du temps. Chez Westmill, il part du Saxon, un langage du « pauvre » utilisé par des gens n’ayant pas été ou peu scolarisé.
Avec le saxon, un mot peut devenir un verbe et inverse. On peut augmenter son sens avec des préfixes du genre less, ness, y, ly … ou transmettre « un » image » en ajoutant au verbe une préposition comme off, on, out, in… et voilà ce qui ressemble à « votre » globish. Une seconde utilisation des mots pour faire une langue simple, faite d’image, de contexte …
ainsi un mot peut en donner x autres. faith >>> faithful, faithfully, faithfullness, faithless, to faith
un verbe peut changer avec une preposition (phrasal verb).
ainsi on trouve des « verbes » comme check up, be on, go on, go away, get down …
allez comprendre
clean up (nettoyer en haut., comprenez le grand nettoyage)
hang up (décrocher car à l’époque les téléphones étaient fixés au mur)
take off (décollage ! oui car off signifie la déviation ) 🙂
donc oui une quantité de mots (600, 1000, 1500) permettent de parler correctement l’anglais.
mais il ne faut pas oublier un minimum de grammaire et de conjugaison et de vocabulaire.
En ce qui me concerne, je pense qu’un débutant devrait commencer par la base, une fois un certains niveau atteint dans la compréhension des règles et des temps, il pourra pour augmenter son vocabulaire utiliser le saxon (ou le globish). Il suffit d’écouter un épisode de n’importe quel série pour se rendre compte que les rédacteurs US utilisent eux même cette façon de parler pour ce faire comprendre….
enjoy
greg
Merci Gregory pour ce long commentaire !
Je ne connaissais pas Westmill, mais leur approche est très intéressante (L’anglais normand et l’anglais saxon, la compétence linguistique vs la performance linguistique).
Le Globish est de l’anglais standard et correct, mais qui se concentre sur la capacité de s’exprimer et de se faire comprendre, en mettant de côté les complexités de la langue.
L’auteur du livre sur le Globish souligne également toutes les combinaisons possibles d’un mot (comme votre exemple avec faith), ce qui porte les 1500 mots à plus de 6000 en comptant toutes les variations d’un mot.
@Frantichek Merci pour ton commentaire ! Et désolé pour les fautes, je fais de mon mieux.. (il ne faut pas hésiter à me faire part des éventuelles erreurs d’ailleurs).
Et bravo pour votre maîtrise des langues !
Bonjour,
merci pour cet article. Je suis tombé par hasard sur ton site (par la biais de Scoopeo). Je regrette les fautes d’orthographe dans l’article mais l’orthographe n’est-elle pas l’habit de soirée de l’écriture ? Il semble que là, on soit plutôt en jeans … 😉 … J’aime être en jeans !
Pour ce qui est du fond, je partage l’avis de l’auteur car j’anime des réunions internationales où la langue de travail est l’anglais et il est plus aisé de converser avec des non-natives qu’à des anglais pure souche !
Pour répondre à Aurélien, je suis d’accord qu’il faudrait faire en sorte que nous, non-anglophones, puissions maîtriser un vocabulaire très étendu afin de nuancer nos propos mais si l’on considère l’anglais comme un outil de travail au service d’un objectif et plus comme une fin en soi, je suis d’avis que 1500 mots peuvent faire l’affaire.
Je parle anglais très aisément (et je me débrouille en néerlandais, italien, allemand et espagnol). Il y a une chose que nous avons par rapport aux natives, c’est la faculté de pouvoir « simplifier » nos phrases et parler « sans » accent (de manière neutre) afin qu’un plus grand nombre soit à même de comprendre.
Merci encore !
Franck
@Argancel, merci pour tes commentaires ! J’ai suivi ton expérience du club Toastmaster sur ton blog, et je trouve que c’est une excellente idée !
Sinon, cet article est un résumé du livre de Jean-Paul Nerrière qui prenait en exemple le Littré pour être plus percutant. C’est vrai qu’il y a plus de mots que ça, mais l’anglais est connu pour avoir beaucoup de vocabulaire. Moi aussi je préfère l’accent british, mais il est malheureusement minoritaire, car tous les médias mainstreams sont américains. Partout dans le monde on regarde les séries et les films américains en VO l’accent américain devient peu à peu la norme. Même si je suis d’accord, l’accent British semble plus clair et distinct !
@Aurelien : Merci aussi pour ton long commentaire, j’aime bien quand il y a du débat 🙂
En fait, je parle dans cet article de la communication internationale, c’est-à-dire avec des gens de tous les pays du monde, et qui n’ont pas forcément un bon niveau en anglais. Donc pour être sûr de se faire comprendre, il faut utiliser un vocabulaire plus restreint. Lorsque l’on voyage en Asie, dans certains pays d’Afrique ou en Amérique Latine par exemple, on a beaucoup plus de chances de se faire comprendre avec un anglais simple qu’en étalant ses connaissances avec des mots anglais savants et des expressions idiomatiques.
Et quand l’auteur dit que c’est une langue compliquée, c’est par rapport aux langues conçues de toute pièce pour la communication internationale comme l’esperanto (il y a tout un chapitre là dessus). En effet, l’esperanto possède une grammaire ultra simplifiée et logique, avec des règles de prononciations très simples, et un vocabulaire choisi pour être proche d’un maximum de langue. Son apprentissage ne demande que quelques mois, alors que l’apprentissage de l’anglais demande des années.
Je suis tout à fait d’accord avec toi sur le fait que l’anglais est beaucoup plus simple que le français par exemple. Après 28 ans de français, je continue de faire des fautes 😉
En fait, le globish est uniquement destiné à être une langue de communication internationale, qui permet une compréhension maximale sans pénaliser les gens qui n’ont pas eu la chance de faire de longues études et d’avoir vécu dans un pays anglophone (et c’est la majeure partie de la population).
Je ne pense pas que l’auteur ne pousse pas les gens vers le haut, mais il constate qu’après des années d’études de l’anglais à l’école, beaucoup de personnes ne savent pas s’exprimer de façon fluide. Alors qu’il est tout à fait possible de s’exprimer correctement avec un vocabulaire restreint. A l’école, on se concentre beaucoup sur l’écrit, la grammaire, et peu sur l’oral. Pourtant, si l’on concentre l’apprentissage sur des bases simples, la langue parait beaucoup plus simple, et le fait de pouvoir s’exprimer est tellement motivant que l’envie de s’améliorer vient toute seule !
J’ai vu cela en apprenant par moi-même l’espagnol, on peut tout à fait se débrouiller avec une base minimum (mais bien choisie), et le fait de pouvoir s’exprimer et comprendre est un plaisir immense. Par contre, pour l’anglais, je n’ai pas de problème (et je ne pense pas que l’auteur non plus). J’ai eu la chance de faire de l’anglais jusqu’à 5 ans après le bac, et de vivre 6 mois en Angleterre, donc j’ai largement le niveau au dessus du globish. Mais la prochaine fois que je voyagerais ou que je devrais parler devant une assemblée non anglophone native, je ferais attention de choisir des mots simples et d’utiliser les techniques dont je vais parler dans le prochain article.
En fait, ce livre permet aux nombreuses personnes qui ne maitrisent pas l’anglais de reprendre confiance en elle sur leurs capacités à s’exprimer en anglais (ou plutôt globish dans ce cas). Je pense que la génération actuelle a déjà plus conscience de l’importance de l’anglais, mais il existe un immense fossé entre ceux qui font des études longues et les autres (sans parler des pays pauvres où l’éducation est uniquement destinée aux élites).
Et oui, en effet, cet article se destine plutôt aux débutants ou aux nombreuses personnes qui veulent se remettre à l’anglais après de longues années sans pratique. Et en effet, la prochaine version de MosaLingua anglais va s’adresser à ce public en se concentrant sur le plus utile avec un maximum d’efficacité pour pouvoir communiquer partout dans le monde.
@Aurélien : je pense que cet article s’adresse plutôt aux débutants, et le logiciel MosaLingua permet justement d’apprendre rapidement une liste de vocabulaire. Donc se concentrer sur ces 1500 mots initialement sera forcément un plus pour eux.
Salut Samuel, j’avoue que cet article me laisse plutôt dubitatif, pour commencer l’anglais est objectivement une langue FACILE à apprendre, et ce pour les raisons suivantes:
– pas de genre
Va expliquer à un chinois pourquoi on dit « une fourchette » et « un couteau »
– une grammaire faible
Il y a généralement deux formes par temps et par verbe contre.. ..6 en français, comparez « I am, he/she is et we/you are » avec « je suis, tu es.. »
– pas de déclinaisons (comme en allemand ou en russe)
– pas de tons (comme en chinois)
– peu d’irrégularités (contrairement au français ou comme tu le disais toi-même, et ça m’est arrivé également, parfois tu es incapable d’expliquer pourquoi on dit quelque chose de cette manière et pas d’une autre)
Je trouve dangereux le genre de discours tenu par ce bouquin car ça ne pousse pas les gens à chercher à devenir meilleurs en anglais. Quand bien même ce serait vrai qu’il est plus efficace de ne connaitre que 1500 mots en anglais (ce que je ne pense pas) et comment je fais si je veux vivre à l’étranger ? Si je veux avoir des amis anglophones ? Si je veux lire de la littérature en anglais ?
Avoir un bon niveau d’anglais c’est au contraire quelque chose qui va te pousser vers le haut, si tu veux vivre à l’étranger, si tu veux pouvoir faire des affaires avec des étrangers, c’est un formidable outil d’ascension sociale alors ça me fait bondir d’entendre ce discours de la part d’un centralien !
L’anglais est sans doute une langue facile à BARAGOUINER, sûrement « objectivement facile à apprendre ». D’abord aucune n’est langue n’est facile ou difficile en soi à apprendre, cela dépend notamment de sa langue maternelle et ensuite d’autres facteurs variables : éventuelles autres langues apprises avant, environnement linguistique (là c’est certain que l’anglais à un avantage), milieu culturel et scolaire, etc.
L’anglais a une grammaire très spécifique et bien différente de celle du français. C’est une langue à verbe, alors que le français est une langue à substantifs (ou à « noms »), ce qui rend les nuances des nombreux verbes anglais parfois difficiles à comprendre pour un francophone. (toutefois l’anglais utilise plus facilement des substantifs qu’en allemand par exemple, il y a des nuances)
L’anglais a effectivement un vocabulaire très riche, car il n’a pas été centralisé dans son histoire, connait un tas de variantes mondiales et a dans le passé reçu une grande quantité de mots latins et français, d’où beaucoup de doublons latin-germanique, comme pour l’exemple des animaux dans l’article, mais aussi pour des verbes comme « to begin » (cf. allemand « beginnen »), « to commence » (fr. « commencer »).
L’orthographe anglaise est très difficile car elle est (comme en français mais de manière bien accentuée) étymologique et non phonétique. Il faut apprendre par exemple de nombreuses prononciations pour lire à haute voix « ought » (selon le mot on lit « aft », « ow », etc.), « i » peut se lire comme en français ou « aille », etc. Il y a souvent des lettres qui ne se prononcent pas (« know », « doubt », etc.). A ce titre lire l’allemand, l’italien, le roumain ou une langue slave est beaucoup plus facile. Par ailleurs la prononciation de l’anglais est difficile pour un francophone à cause de l’intonation très marquée de l’anglais (l’intonation étant quasiment absente en français) et de nombreux sons qui n’existent pas en français (par exemple la pronociation de l’allemand est beaucoup plus simple pour un francophone). Et pour répondre à un autre commentaire, ça n’a pas de sens de dire qu’on parle une langue « sans accent ». Allez par exemple parler à un Belge ou à un Suisse, et dites-lui que vous n’avez pas d’accent. Il vous dira que vous avez un accent français (car de leur point de vue, c’est eux qui « n’ont pas d’accent »).
La conjugaison n’a rien de facile pour un francophone, à moins qu’on ne veuille parler qu’au présent simple ! L’anglais distingue présent simple / présent continu, passé simple / passé continu, etc. et les temps composés de l’anglais ne correspondent pas aux temps composés du français (le passé simple par exemple traduit souvent un passé composé en français, mais pas toujours. Un passé continu peut traduire un présent en français, etc.).
La structure des phrases (l’ordre des mots surtout) est stricte en anglais et diffère de celle du français (pour prendre un exemple courant : « I really think… », mot à mot « je vraiment pense »).
Il y a sans doute encore beaucoup à dire, mais pour finir je vous recommande « L’anglais de l’Hexagone » de Xavier Combe, livre très agréable à lire et qui montre comment les Français qui croient parler anglais provoque constamment des incompréhensions lors de colloques, de réuinions d’entreprise, etc. (alors que certains ne savent même pas dire « merci d’être ici », « thank you for being here » et préfère une bonne structure à la française absurde en anglais « thank you to be here »).
Je recommande un autre livre, de Claude Hagège : « Combat pour le français : Au nom de la diversité des langues et des cultures ». C’est un livre également très bien écrit et très agréable à lire (Hagège est linguiste mais là il s’agit d’un livre grand public) qui parle en fait plus de l’anglais que du français. On peut peut-être trouver ce livre un peu « franchouillard » dans sa défense du français (qui personnellement ne me semble pas plus à défendre que l’anglais), mais ce que je trouve intéressant c’est l’aspect critique sur le « globish » et l’usage souvent à tort et à travers qui est fait de l’anglais.
Et pour le plaisir, un livre de vulgarisation également de Henriette Walter : « Honni soit qui mal y pense. L’incroyable histoire d’amour entre le français et l’anglais », qui parle des liens historiques entre le français et l’anglais et qui a de quoi réconcilier les deux langues!
Merci pour cette petite chronique. C’est vrai que c’est étonnant cet avantage que tu décris. En fait pour ma part je suis en train d’améliorer un peu ma prononciation en anglais, car je prononce des discours en anglais dans mon club Toastmasters. Je pense que c’est important pour mieux se faire comprendre, de prononcer avec l’accent british.
Sinon pour le nombre de mots entre le français et l’anglais, tu prends l’exemple du Littré, mais le Littré est un vieux dictionnaire du 19e siècle, ce serait plus judicieux avec un dictionnaire récent.
Allez bon vent à toi pour la nouvelle version de MosaLingua!!