Quand vous apprenez une langue, il est important d’apprendre la politesse et à dire merci, mais aussi dans quelle situation on utilise le tutoiement ou le vouvoiement. Car le vouvoiement est lui-même une marque de politesse. Alors doit-on dire « j’espère que tu vas bien » ? Ou « j’espère que vous allez bien” ? Telle est la question à laquelle cet article va répondre !
Le vouvoiement : une marque de politesse
Utiliser tu ou vous est une question que les apprenants en français se sont déjà plusieurs fois posée. Dit-on plutôt « j’espère que tu vas bien ? » ou « j’espère que vous allez bien ? »
Quand on commence à apprendre le français, on voit rapidement qu’il existe deux manières de parler à une personne. Prenons un exemple simple :
- Tu parles bien français
- Vous parlez bien français
Dans ces deux exemples, “tu” et “vous” ont le même sens. On les utilise pour parler de la personne à qui vous faites ce joli compliment.
Un peu d’histoire
À l’époque de l’empire romain, il y avait parfois deux empereurs, ou même plus, en même temps sur le trône. Quand on voulait parler à l’un d’entre eux, on disait “vous” pour respecter les autres empereurs qui n’étaient pas présents. Cette habitude s’est généralisée par la suite et on l’emploie comme une forme de respect pour son interlocuteur.
De nos jours, on utilise donc “vous” comme une forme de politesse, alors qu’on utilise “tu” dans un contexte plus familier. On parle donc de tutoiement quand on dit “tu”, et de vouvoiement quand on dit “vous”.
Vous pouvez aussi poser la question : “Est-ce que je peux vous tutoyer ?” Ou alors, vous pouvez dire : “Il faut toujours vouvoyer ses clients.”
Comment choisir ?
Maintenant, vous savez que le tutoiement (« tu ») est plus familier alors que le vouvoiement (« vous ») est plus formel. Mais c’est toujours difficile de savoir avec qui on peut utiliser “tu” ou “vous”. Alors voyons ensemble comment choisir !
Pour commencer, la règle générale veut que l’on vouvoie une personne que l’on ne connaît pas. C’est le cas quand on parle à un employé dans un magasin, dans l’administration, etc.
Si vous venez d’arriver en France pour y vivre ou visiter, vous allez devoir vous y confronter rapidement. Par exemple, en vous rendant pour la première fois dans une boulangerie pour acheter une baguette, il est d’usage de vouvoyer le vendeur : “Bonjour, il vous reste encore une baguette ?” Ensuite, plus vous serez proche d’une personne, plus il sera acceptable de dire “tu”.
Toutefois, si ça fait un mois ou plus que vous voyez le boulanger et que vous lui parlez tous les jours, ça peut être différent. Si vous connaissez un peu sa vie privée, sa famille, ses loisirs… et s’il vous invite chez lui pour prendre un apéro, vous pourrez alors lui dire : “Je viendrai avec plaisir… Au fait, on peut se tutoyer ?” S’il accepte, vous pourrez continuer à lui parler en le tutoyant pour exprimer que votre boulanger est maintenant quelqu’un que vous connaissez bien.
Donc, pour résumer, le vouvoiement sert quand on ne connaît pas une personne. Cependant, on tutoie sa famille, ses amis, etc. Quand on veut devenir proche d’une personne, il faut lui demander si elle accepte d’être tutoyée. Attention ! Il existe quelques détails à prendre en compte également.
L’âge
C’est un paramètre déterminant qu’il faut considérer pour choisir entre le tutoiement et le vouvoiement. Un cas particulier est l’exemple même des enfants. En général, ils ne savent pas vraiment quand il faut dire “tu” ou “vous”. C’est pour cela qu’ils disent toujours “tu” en général. Ils le disent souvent à la fois à un autre enfant ou à un adulte. Un adulte, au contraire, tutoiera toujours un enfant. Vous pourrez donc tutoyer les enfants de votre boulanger quand vous prendrez l’apéro avec lui.
Les adolescents et les jeunes adultes ne se vouvoient en général pas entre eux non plus, quand ils se retrouvent en dehors du travail. Si l’on peut déterminer que la personne a le même âge que nous, on peut commencer la conversation avec “tu”. À l’inverse, on préfère toujours vouvoyer une personne âgée pour montrer son respect. Celle-ci vous dira si vous pourrez la tutoyer en vous disant : « C’est bon, on peut se tutoyer ! »
Le statut social
Dans une entreprise, on tutoie en règle générale ses collègues, car on se connaît bien, donc on est proche. Par contre, on préfère vouvoyer un supérieur, là aussi pour marquer le respect lié à la position sociale. C’est la même chose avec un client. Vous commencerez toujours avec “vous”. Si vous collaborez souvent avec lui et que vous vous entendez bien, il est fortement possible qu’il vous demande de le tutoyer.
L’humeur
Bon, ça peut paraître bizarre, mais c’est vrai ! Un francophone énervé ou en colère ne risquera pas de vous vouvoyer, même s’il devrait le faire. Le vouvoiement est une marque de politesse, donc ne pas vouvoyer quelqu’un quand il le faut est un manque de respect. Cela peut alors être considéré comme une insulte. Ainsi, vous verrez qu’on oublie très vite de vouvoyer quelqu’un quand on commence à s’énerver et à insulter quelqu’un.
Voilà les principales règles qu’il faut savoir pour choisir entre le tutoiement (« tu ») et le vouvoiement (“vous”). Bien sûr, il existe toujours des cas particuliers, mais vous verrez qu’en vous immergeant dans la langue, cela vous paraîtra naturel. N’oubliez pas qu’en cas de doute, il vaut mieux commencer par vouvoyer une personne. Et si vous vous sentez à l’aise avec cette personne, vous pourrez toujours demander : « On peut se tutoyer ? »
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